D'abord ce nom inachevé
quelque chose dans le ciel
un silence d'eau à frémir les nuages
il y avait une nuit
je suis venu vers toi
les lumières
cachées au fond du décor
mon ombre immense
pierre sans temps
juste usée d'un souvenir
la terre habitée de ta danse
les arbres les oiseaux sont une certitude
ta beauté ferme les failles
les fissures
mes mains mouillent les sécheresses
nous avons la patience brûlante
l'air
est plus frais entre les pins
les arbres s'agitent
comme un long frémissement
leurs cimes cognent les nuages
l'impatience déchire le décor
quelque chose est perdu
nos silences sont nécessaires
l'homme
est aussi le silence de l'enfant
au cœur de la terre
nous devons regarder nos yeux dans nos jardins
alors il y aura ce nom prononçable
et ces écritures si magnifiquement douloureuses
je t'aime
si fragile
si absente
si invisible
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magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche