Je conjugue le temps qui passe au présent
Chants de rires collée sous mes pieds
jamais les rires ne gênent ma course
même l'ombre des corps danse
belle échappé de l'extravagance
tellement j'aime ce que je ne vois pas
j'ai les âges du moment présent
le passé n'est pas une absence
reste toujours la trace d'une émotion
celle d'avoir dit si souvent je t'aime
dans un souffle un cri une caresse
à l'impossible beauté de la terre
à l’impossible beauté de tes yeux
Et reste encore encore
celle de dire encore encore je t'aime
malgré les reflets de nos corps
malgré les silences de nos lèvres
malgré la violence des solitudes
il n'est pas question de néant
il est question de combats
mains ouvertes yeux dans les yeux
j'oublie le ridicule des fausses pudeurs
je te dis « je t'aime »