Mon dos
un manteau de feuilles sèches
pieds dans le fleuve
cherche la mer
cheveux de mousse marchent
très haut le soleil
mes nuits désertées
d'une belle lumière
rien ne murmure
à mes oreilles
que le vent des pierres
je suis le menteur
j'ai empaillé ma vie
grossier semblant d'être
je reste dans le mouvement
Mais le temps court plus vite
j'ai mon sang et ma chair
qui revendiquent
je serai l'autre
devant ma porte
debout les mains ouvertes
la bouche en cri
rien qu'un regard
justifie ce cri
comme il est fragile
comme il est transparent
Je connais le bruit des pierres qui tombent
l'innocence des murs fracassés
tout se fait et défait
et maintenant le passage
j'irai chercher l’errance de ton visage
je suis fatigué de tes absences
de mes nuits désertées
qu'as-tu fais de nos étoiles ?
et ce silence étrange de la terre
comme une réponse
aux mauvaises questions
Suis-je le mensonge de toi
es-tu ma liberté ?