Tu es parti
de moi
rue trop étroite
no pasaran
Les
ombres jacassent
infiniment trop tard
Comment
aimer
monde déchiré
Ta voix
résonne
de ta
fuite
Il y a eu
tant de saisons
Nous ne sommes
même pas morts
Nos mains
toujours
avide de corps
Yeux ne peuvent
oublier
bouche toujours ouverte
pour tes mots
Souviens toi
les mots
sont aussi
nos maisons
Construire
pour l'enfant
l'oiseau
Aimer
la terre
chanter
ses racines
Il y a bien-sûr
tant de tempêtes
S'exiler
du désarroi
de ces temps des haines
qui s’empilent
Il y a bien-sûr cette mélancolie
J'ai encore cette enfance
que personne ne voit
Alors je peux
semer un soleil
dans ta bouche
Que ta langue dise
les mots d'enchantements
Je peux resté silencieux
jamais solitaire
Mes mots ne sont plus orphelins
Ils s'éparpillent sur mon clavier
Ils sont imperceptible métamorphose
Ils disent sur ton écran
Juste
à
entendre
ma
voix