Mon visage est terre
il se craquelle
je n'ai jamais su les chiffres
prendre conscience
Je remplirai mes rides de sables et de pierres
N'ayez crainte j'aime les fleurs de cimetière
Je parlerai à l'ombre du temps
je lui dirai mes racines
elles bousculent encore les profondeurs des terres
Pourquoi existe -t- il un nombre pour dire la vie
Je suis encore tant dans les jardins d'enfants
Je suis encore
tant dans les plages des amours
Les mots sont mer à arroser nos gorges arides
Je respire encore les arbres qui parlent d'éternité
Malgré moi des voix fuient
Il me reste à pleurer et rire
des
absences
Et puis il y aura une grande vague
elle ramassera tout les faux-semblant
des fois ma montagne se fissure
j'ai le feu dans le ventre
j'accouche des cailloux brûlants
j'avance hasardeux
décombres
Je vagabonde sur vos terres
enivré
parfum de vos lunes
parfum de vos soleils
J'irai dialogué avec le blanc infime de vos mains
avec les couleurs de vos yeux
Vous ne pourrez plus cacher le chemin....