Je n'attends rien
le monde a les pieds qui courent
je suis aux bords de mes yeux
j'ai ma folie si vaste
je suis l'enfant de l'enfant si vieux
je marche dans la torpeur des gris
les fougères grillées chantent les roux
ainsi aussi tant des feuilles mortes peut-être
la forêt me dit de crier mon corps
je cours en sueur après mes rêves de verts et d'éclats de soleil
j'ai la cavalcade du cœur je le vois
ma peau n'a plus d'épaisseur
je n'ai plus peur d’écrire cette errance
je crois encore aux regards
((tu as su être si près de moi que d'autres le sauront
il n'y a vraiment d'innocence que dans les plis de tes sourires))
oublie mon impatience
je métamorphose mes jours
l'herbe ne pousse pas si vite
il faut du temps pour respirer
j'aime juste tellement ma mélancolie....