La canopée dans un fouillis de ciel
il n'y a ni le jour ni la nuit
juste deviner les belles-de-nuit
mes yeux retiennent tes yeux
juste mes mots sans corde autour de ton cou
derrière nous ce grand portail
ouvert dans l'ombre de tant d'années
quand il n'y a plus de mots
il reste l'ombre des mots
les matins rentre la poussière des pierres
pour la mémoire de nos lits ensevelis
les langues servent à mouiller les serrures
il nous reste des serrures humides
nous avons aimés habiter notre amour
rejailli les souvenirs de paysages
paysages des corps emmêlés de douceur
il nous reste la légèreté bienheureuse
d'une ruine...