J’ai vu un arbre caché
derrière un mots
J’ai vu un oiseau
butiner un ciel
tu sais je peux t’aimer plus haut que l’arbre
mon amour gravé sur les ailes de verre
éblouir
ciel
yeux fragiles de la lumière
derrière l’œil tu as mis un sparadrap
il saigne la sève de l’arbre
le monde continu des hommes
comment je suis là et toi
ces jours immenses de désirs
(la nuit peut-être mourir)
les fous jouent des coudes
allons planter des notes sur la musique de nos jardins
souvent je part de moi
je me suicide de toi
et puis l’arbre calme
la forêt en combat
tout tient
le feu l’eau la terre
dans nos mains humides
(escalader les lumières plonger les constellations)
ton lit d’humus bleu
nos cris rouges rangés dans l’armoire
ta chambre brûlure
se sauver
l’immanence de l’enfance
mémoires fragiles et énigmatiques
(nos nuits nues s’estompent)
tu sais je peux t’aimer plus haut que l’arbre
mon amour gravé sur les ailes de verre
éblouir