Pensable
habitué à l'absence
Qui sait déjà
je ne suis pas d'un seul monde
doubles vitres à mes fenêtres
portes blindées aux verrous rouillés
suffit de pousser
fragments souvenirs dansent les murs
La vie une énigme où ricane la mort
pierres poussent sur les arbres
pluie des solitudes mouille mes peaux
rien ne bouche les oreilles aux massacres
La débandade des nuits agace les jours
les sommeils sont dans les tiroirs grinçants
Les racines attendent la terre
pour chanter la lumière
Saurons nous encore accueillir
vérité fragile du temps qui passe
un cri de chaleur
Les ruines ne dérangent pas
elles sont la nécessité de vivre
Ne pas être le muet d'une joie
Avoir le geste de fouiller l'ombre de l'amour
pour la douceur immense
pour que rien ne s'y dérobe
Alors la fanfare des forêts
le soleil accroche-cœur de l’œil
les montagnes retentissantes
l'océan qui exhibe ses eaux
les sables criants les traces des pas
la légèreté d'un vent
la musique des feuilles d'arbre
jouir un silence une lumière
nos mains dans nos mains.
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Magnifique !
Beau et fort
magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche