Mon sac est plein des mots
déjà de tant de printemps
je voyage de l'intérieur
pour l'extérieur
pas-sûr d'avoir un passeport
il y a ces instants de tempête
quand la lumière hésite
entre le gris et le noir
quand nos bouches se ferment
malgré le vent des lèvres
quand nos mains s'éparpillent
sur les ombres de nos corps
il y a ce qui commence dedans
s'installe prend du temps de nos enfances
s'excuse de nous vieillir
il y a ces mots invisibles
accrochés aux secondes de nos heures
faut-il apprendre la folie
pour danser encore les musiques
les paroles chuchotées nourrissent nos rêves
je reste le naïf de moi-même
je dis juste les mots pour me défendre
ne pas laisser la lèpre
envahir mes yeux...
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Magnifique !
Beau et fort
magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche