Je suis perdu
nos visages décollés sur la photo
ces jours où le silence ne décolère pas
nous sommes à l'envers
sous un tapis
de feuilles et d'herbes séchées
(je t'avais construit une maison de terre et de mer)
le temps vieilli tout
nos yeux ont le poids des poussières du temps
la maison fuit la terre et la mer
souviens-toi
nos mains étaient la caresse de nos mains
tu mettais de la couleur sur nos corps fatigués
nous sommes absents du vrai
le ciel est la limite du vide
tant partis d'un quelque part
serait-il possible?
ou inventer d'autres
mots
aux vents nos images décollées
la course de nos yeux n'est pas un silence
alors c'est ...
possible.
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Magnifique !
Beau et fort
magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche