J'ai vu
l'inutile
colère
là
où
il
fait
noir
en
moi
je suis coupable de mes nuits
je dors sur les pierres aiguisées
mon corps lacéré des blasphèmes du temps
J'ai vu ce vert si tendre de la jeune feuille d'arbre naissante
juste bousculée par un souffle
ce vent qui éparpille la lumière
Je
suis
aveugle
de
moi-même
La permanence du doute
J'ai vu la lune bleu sortir des sables
et les mers criantes accouchant de tempêtes
Je suis assis sur la branche d'un arbre
La branche sèche
je dois partir plus haut
Mais qu'en est-il de cette fatigue
Il me faut être fou du chemin
Cette enivrante odeur des fleurs d'acacia
Il
me
reste
ces
silences
chaotiques
pour
nourrir
mes
incompréhensions
J'ai le corps tout entier de ces enfances endormies
Ma bouche mouillé du lait des volcans
quand gronde le feu au dedans
il n'y a pas de guerres ou de défaites
ni
de
victoires
Essayer juste ... de ne pas m'éloigner de la parole...
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Magnifique !
Beau et fort
magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche