La vie trouée
je me raconte une nouvelle fois
la nuit des mots passerelles
les trous sans fonds
la lune n'éclaire que l'ivresse d'un passage
d'un trou à l'autre
un espace entre l'autre et soi

 

les ailes d'oiseaux posées sur les lèvres
pieds fouillant les nuages
c'est le rêve qui nous apporte
je ne sais rien d'autre de ton rêve

où sont les âmes de nos mains
nos cœurs silencieux ne sont plus une aventure
l'infini fait peur

regarde le murmure d'une herbe qui pousse dans mes yeux
attendre le vent
sauter le trou dans un souffle

j'habite une terre toute en tendresse
écrire aussi façonne la lumière.