Ce matin la forêt
un ciel gris de gris
le jaune qui déborde
pas de souffle
le temps comme figé
juste des histoires d'oiseaux
les chants de vivre...

 


 


 

Ce matin
le gris toujours
Les hommes debout ont coupés des arbres
la forêt raconte une autre histoire
Mes sens sont abracadabrantes
je dirai à mes yeux
ne plus regarder les yeux
je dirai à ma peau
ne plus toucher les peaux
le chant des oiseaux confondus dit l'attente
de cette lumière à fondre les gris
Mon chemin aujourd'hui
d'un coté labouré des groins de bêtes
Je laisse le bouillonnement des poiles sur mes joues
J'ai l'énergie de la solitude des barbelés
juste les pierres n'auront pas peur
Ballade de moi-même
des matins forêts...

 


 


 

Ce matin
La lumière du soleil
les oiseaux pétillent
j'ai entendu le rire du bois d'un arbre...

 

 


 


 

 

Ce matin

 

J'ai fouillé les herbes humides

 

mon clown triste à perdu sa perruque

 

Pieds mouillés des eaux

 

Le vent se venge de qui ?

 

Il sèche le bruit d'une rage

 

Suffit d'être complice d'un soleil

 

pour trouver le nom d'une joie...

 

 

 

Encore un matin

 

Encore un matin

 

Cette trouée de lumière

 

l'enchevêtrement des branches

 

cette boule d'ailes d'oiseaux

 

il siffle le chant de l'oiseau

 

l'oiseau d'être l'oiseau

 

il y a cet instant cette instantanée

 

Il y a cette fulgurance

 

juste ce temps qui ne sait pas

 

juste ce temps sans nombres

 

Alors cette lumière comme une porte

 

Alors ce chant de l'oiseau comme une clef

 

peut-être un passage à l'inexistant

 

peut-être juste l'indéfinissable

 

Mais je marche encore

 

Je sais que je marche encore

 

Que je laisse

 

des secondes aux minutes

 

des minutes aux heures

 

Je laisse la clef de chant d'oiseau

 

Je laisse la porte de lumière

 

J'ai encore tant de chemins

 

des chemins de nous

 

des chemins de moi

 

trouver les mots

 

ceux qui diront

 

pour qu' existe

 

peut-être

 

un passage...

 

Commentaires

05.11.2019 09:57

Françoise Harf

j'aime tes fulgurances...