Je suis traversant de ma nuit
elle pleure son sommeil
la masse du noir
même pas peur
J'irai inventer un matin
la lumière avec
et aussi toi
Me dire de vivre
les yeux ouverts
Ce léger bruissement de nos respirations
nous marchons
la montagne est un tableau
nous marchons le tableau
Les rochers sont imprimés
Les arbres soupirent
Je dois aimer ta bouche
elle dit
les arbres soupirants
mes pensées s’affolent
Je vois nos corps dans un paysage
Nos chemins de forêts
tu cours sur le vent des feuilles
Je m'enracine du chant d'oiseau
Toujours un écart
Je dois secouer l'air
désobéir aux plaisirs
Les voix du temps raisonnent
Je ne sais pas raisonner
J'ai promis à l'enfance de manger les mots de la raison
Il y a la lente agonie des rêves
Les tempêtes du monde affolent
et aussi toi
Me dire de vivre
les yeux ouverts
Il y aura encore notre fou rire pour les matins naissants
Nous lirons les mots cachés sous les pierres
Les mots secouent
Les mots secours
Les mots se courent les uns aux autres
Je suis d'encore
l'enfant blessé aujourd'hui
Demain je suis vieux j’oublierai
HEUREUSEMENT
MES MAINS FONT MES RÊVES
IL Y A L' OMBRES ET La LUMIÈRE
et
TOI
JE T'AIME
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magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche