J'ai mis tant de temps à venir
que tu tourneras le dos à qui
la mélancolie des bleus a quatre temps
la terre le ciel vivre mourir
des fleurs solitaires dans un vase étrange
essayer de comprendre
je suis l'homme assis sur un radeau
aimer sentir toucher
je ne parlerai plus des méduses
faire l'amour et boire
j'ai vu une nuit brillante
aussi près que tes mots
faire le tour d'une mer vide
pieds au bord d'un gouffre
dans les mots se collent les rires
et les révoltes
mon amour a peur
il est à court de vie
l'aile du papillon effleure nos cœurs
nos sexes battent la chamade
tu m'as dit
regarde l'arc en ciel
juste après la pluie
tu as mis tes mains sur mes paupières
pour peut-être mourir un peu
mes mains sont bouffies des caresses
j'aurai du vivre un temps de ta vie
mon monde a le parfum de la rouille
sauras-tu aimer la rouille
tu as mis tant de temps à venir
que je tournerais le dos à qui...
Derniers commentaires
Magnifique !
Beau et fort
magnifique !
c'est doux de te lire. Comme si un nuage fondait dans ma bouche